L'EFT pour apaiser un cheval qui voit des fantômes.
Bonjour à tous,
Pour être plus efficace dans les cas difficiles, j’ai souvent dit que nous devions « rester en dehors du chemin » et laisser le travail de guérison se faire « A TRAVERS NOUS plutôt que GRACE A NOUS ». Cela nous permet de travailler en nous laissant guider au maximum par notre intuition et d’avoir des idées que nous n’aurions pas eues autrement. Laïla del Monte « parle à l’oreille des animaux » et gagne sa vie en appliquant ce principe avec eux. Son article nous montre ce qu’il est possible de faire dans ce domaine.
Bien amicalement, Gary
Par Laïla des Monte
Tout d’abord un mot que j’ai reçu du propriétaire du cheval, K.O. de Californie :
« Monet, ma jument de 12 ans, fait des écarts terribles devant des choses que personne d’autre qu’elle ne voit. Les vétérinaires disent qu’elle n’a pas de problèmes de vue. Monet a été dressée par l’un des meilleurs dresseurs de la côte Ouest mais personne n’a pu la guérir de ce comportement. Et puis j’ai découvert Laïla. Elle m’a dit que c’était un cas difficile et qu’elle ne me promettait rien. Laïla a guéri cette jument, Monet, qui n’était pas facile à monter. Non seulement j’aime la monter maintenant, mais elle et moi avons une toute autre relation, pleine d’affection. »
Lorsque j’ai été demandée pour travailler avec Monet, je n’avais pas beaucoup d’espoir. Elle était totalement imprévisible. Lorsqu’elle était terrifiée tout à coup par quelque chose, on aurait dit qu’elle avait vu un fantôme et elle avait des réactions bizarres et inquiétantes. C’était dangereux pour son cavalier, c’est pourquoi ses propriétaires étaient prêts à la vendre.
Quand j’ai établi la communication avec elle, j’ai vu que c’était une jument extrêmement sensible et nerveuse. D’un certain côté, ses sens très développés la rendaient très spéciale, par contre il lui était difficile d’être « normale ». De plus elle se sentait seule et à part, même si l’on s’occupait très bien d’elle. Elle pouvait bel et bien percevoir des choses que personne ne pouvait percevoir. Pour moi il s’agit d’énergies.
Mais elle pouvait aussi voir des choses qui n’étaient pas là du tout. Surtout lorsqu’elle était en dehors de la piste. Cela la terrorisait de façon insensée. C’était une vraie peur, pas simplement un problème de comportement. On m’a dit que le vétérinaire avait examiné sa vue et que tout allait bien. J’ai effectivement vérifié qu’elle voyait bien, mais elle avait une vision déformée de la réalité. C’était comme si la frontière entre ses perceptions très fines et son imagination s’estompait. Elle était profondément triste et malheureuse, et elle se sentait « pas assez bien ».
Avant de commencer à travailler avec elle j’ai demandé à son cavalier de ne pas la monter, de marcher seulement à côté d’elle et de murmurer doucement à son oreille. Elle avait besoin de créer un lien. Par ailleurs on lui demandait en compétition de faire des tas de choses qu’elle n’était pas prête à faire. Aussi j’ai demandé qu’on lui laisse du « temps libre » pour qu’elle puisse se détendre et que nous puissions toutes les deux nous concentrer sur le travail que nous avions à faire ensemble.
J’ai commencé à tapoter. C’est moi qui tapotait pour la jument, en imaginant ses points. Nous avons tapoté sur toutes les choses qu’elle pouvait avoir vues sur la piste et sur les émotions qu’elles avaient suscité chez elle.
Même si je vois ces ombres …
Même si quelque chose va m’attraper…
Même si je vois ces formes sur ma gauche et que je ne sais pas ce que c’est…
Même si cette CHOSE est au milieu de la piste, que j’ai tellement peur et qu’il faut que je m’arrête…
Même si je me sens très nerveuse quand je suis dehors…et qu’il faut que je regarde bien pour être sûre qu’ « ils » ne vont pas ressortir…
Cette partie-là a été vraiment assez rapide. J’ai été surprise de voir comme nous sommes parvenues facilement à zéro. J’ai tapoté ensuite sur sa relation avec K. et la pression qu’elle ressentait à cause de ce qu’on attendait d’elle.
Même si j’aimerais faire ce que K. veut mais que je ne fais pas assez bien…
Même si je ne veux pas sauter les obstacles…
Même si j’en ai assez d’être coincée dans ce box…
Même si je me sens seule et que personne ne m’aime...( Il fallu pas mal de temps pour venir à bout de ce sentiment, il y avait beaucoup de tristesse et d’anxiété à la limite de la dépression dans son coeur).
Même si j’aimerais faire plaisir à K. mais que je veux abandonner…
Même si je ne comprends pas pourquoi tout le monde m’en veut…
Nous avons aussi tapoté sur le fait qu’elle savait que ses propriétaires voulaient la vendre :
Même si je me sens triste et seule …
Nous avons pu ramener tout cela à zéro. Je n’ai jamais découvert pourquoi elle voyait toutes ces « choses » ni ce que c’était. Mais depuis lors la relation est devenue bonne.
Quand vous commencez à tapoter vous finissez par atteindre des couches plus profondes et trouver des émotions plus lourdes, particulièrement avec les chevaux. Souvent il est difficile de mettre des mots dessus, je ne fais que les ressentir fortement dans mon cœur alors je tapote pour le cheval pour « ce sentiment », ou « cette douleur particulière », je ne sais pas où se trouve le « 0 ». Je sais seulement quand la forte émotion disparait. J’ai fait ça bien des fois avec Monet.
Dans mon expérience, l’EFT a mieux marché pour les chevaux que pour tout autre animal. Pourtant je trouve qu’il y a souvent un manque de respect envers ce splendide Etre Animal. Les gens oublient que ce sont des âmes libres qui erraient librement, soutenues émotionnellement par tout le troupeau. Nous oublions qu’ils ont besoin qu’on leur parle et par-dessus tout qu’on les aime ; qu’ils sont coincés toute la journée dans leur stalle, ne sortant souvent qu’une fois par jour pour faire des exercices juste pour notre plaisir !
Laïla des Monte
Article du site de Gary Craig traduit par Martine Mauvais (22.04.2011)
