Moqueries à l'école

J’ai reçu une enfant de 10 ans que sa maman m’avait emmenée parce qu’elle désespérait de la voir rentrer de l’école sans pleurer. Chaque soir il lui fallait essuyer ses larmes après avoir été humiliée devant la classe par la maîtresse qui la trouvait trop lente ou par ses camarades de classe pas toujours très agréables avec elle.

La maîtresse avait convoqué la maman pour lui annoncer que sa fille redoublerait son CM2. Nous étions en milieu de second trimestre. Lorsque je lui ai demandé ce qui se passait avec sa maîtresse elle m’a répondu : « elle ne m’aime pas, elle est toujours après moi. »

Je lui ai demandé ce qui lui faisait dire cela elle m’a répondu : « elle dit que je suis une limace et que je n’arriverai jamais à rien. » Je lui ai proposé d’essayer un « nouveau truc » sympa qui pourrait l’aider à mieux supporter les réflexions de sa maîtresse. Elle était d’accord. Nous avons tapoté sur : « même si ma maîtresse dit que je suis une limace, moi je sais bien que je fais de mon mieux». Après la première ronde elle m’a dit de toute façon elle dit cela parce que les garçons de la classe ne m’aiment pas et que c’est plus facile de dire que c’est de ma faute. Je lui ai demandé de préciser un peu ce qu’elle venait de me dire.

Elle m’a dit : « les garçons me traitent de « bison 4 ». Je ne sais pas ce que cela veut dire mais je sais que c’est méchant parce que ça les fait rire. »

Nous avons traité ce point et à la fin de la première ronde elle riait. Lorsque je lui ai demandé : « qu’est-ce qui te fait rire ainsi ? Elle m’a dit : « c’est bison 4, c’est marrant ce nom… ».

Erica est passé en 6ème. Elle a déclaré que c’était la maîtresse qui avait un souci pour perdre ainsi patience avec elle qui était là pour apprendre quelque soit la vitesse à laquelle elle pouvait comprendre les choses. Elle n’aime pas beaucoup plus l’école qu’avant, mais elle n’a plus de problèmes avec les garçons qui devant ses rires ont trouvé une autre personne à ennuyer. Il n’a fallu que 2 rondes pour redonner le sourire à Erica.

Geneviève Gagos